(extrait)
je suis Jack Langue et je vous emmerde
j’aime la poésie et le ciel gris, quand il est bouché et que la lumière ne passe plus
j’ai les chevilles qui m’grattent à force de trop traîner l’béton, les puces humaines qui m’dévorent la peau sans répit
j’transpire dans ma nuque et je pue du cul
j’prends le bus dans mon gros corps mouillé
je suinte tout ce que je peux
je ne suis pas des vôtres
mon ventre pend sur mon sexe et je déclare forfait
je ne veux plus travailler
je refuse de léguer mon cerveau à l’état
de servir les bourgeoises et rentrer manger des pâtes
mon corps est ce ramassis de pneux et d’emballages bon marché que je vais brûler sous vos narines
je ne suis pas une conasse et mon fond est gentil
jamais je n’égorgerai vos chats et jamais je ne baiserai vos maris
mon âge n’est pas élevé et déjà mon cerveau laisse passer l’air
pour apaiser les tensions j’appelle la société à faire l’amour
pour que les gens cessent de penser au rentrée d'argent inexistante, à leur travail qui ne leur plait pas et où ils sont considérés comme de la merde
la retraite est un beau mirage et il faut se concentrer sur autre chose
baiser me parait être la seule bonne solution face à cette mascarade
arrêtez de vous boucher les artères en achetant vos brioches à Liddle
l’huile de palme est le foutre du président et fait baigner vos cerveaux dans un bon bain de merde
aveuglés vous avancez maladroitement dans ce couloir sombre
je suis jack langue et je fais craquer l’allumette pour vous orienter dans le noir
la flamme est en chacun de nous
il suffit de croire au feu de nos coeurs dans nos cages thoraciques
pas de croire en dieu, en la gauche ou la droite, ou ma chatte dans ton nez
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